Le drame survenu à Manéah, où un glissement de terrain a déjà coûté la vie à 13 personnes et fait plusieurs blessés, continue de plonger la Guinée dans la consternation. En déplacement sur les lieux de la tragédie ce jeudi, le Premier ministre a livré un message empreint d’émotion et de gravité.
« Nous assistons à une tragédie ici. Donc c’est de présenter nos sincères condoléances à toutes les familles éplorées et à toutes les victimes. Les services de secours, y compris le génie militaire, la protection civile et toutes les autres structures locales, sont mobilisés pour venir en aide aux blessés et déterrer les corps. Pour le moment, c’est le temps de l’émotion. On aura à faire d’autres commentaires par la suite », a déclaré le chef du gouvernement, la voix marquée par la douleur.
Sur le site du sinistre, les fouilles se poursuivent sans relâche, tandis que les familles endeuillées, dévastées, scrutent avec angoisse l’évolution des recherches. La détresse est palpable : des maisons englouties, des vies brisées, des enfants orphelins et des parents inconsolables.
Au-delà de l’émotion, le Premier ministre a insisté sur la responsabilité collective dans la répétition de tels drames :
« Nous avons une responsabilité collective pour ça : construire là où l’eau passe, construire pratiquement où étaient les lits de rivières, construire en dessous des montagnes… C’est d’abord une question de responsabilité pour soi et pour sa famille. Les pouvoirs publics prendront désormais toutes les mesures pour déterminer les zones constructibles sur l’ensemble du pays. Parce qu’une catastrophe, il faut la prévenir, et pour la prévention il faut qu’on sache là où on doit construire et là où on ne doit pas construire. Nous héritons d’un lourd passif; des années et des années de laxisme, qui conduisent toujours à des situations dramatiques comme celle-ci. »
Ce nouveau drame ravive le débat sur l’urbanisation anarchique et le manque de planification dans les zones à risques. En attendant les mesures annoncées, Manéah pleure ses morts, et la Guinée toute entière partage la douleur de familles brisées à jamais.


