Dans moins de 24 heures, les guinéens devraient être aux urnes pour élire un président démocrate. C’est le chronogramme de la transition scellé entre les autorités guinéennes et la CEDEAO qui l’avait stipulé. Sauf que, cette date ne sera pas respectée.
Plusieurs guinéens déplorent ce retard dont la plus grande partie est, selon le CPA
imputable au CNT qui traîne dans l’élaboration de la nouvelle constitution. Pourtant, le président Doumbouya avait annoncé le 31 décembre 2023 lors de son adresse à la nation, la disponibilité de cette loi nationale courant 2024. <<Le CNT a un grand rôle dans le retard de la transition. Il consomme plusieurs de nos fonds et le président doit le dissoudre pour mettre en place un CNT technique qui va conduire la Guinée aux élections>>, a déclaré le coordinateur du collectif des partis pour l’alternance en conférence de presse lundi 30 décembre 2024 à la maison de la presse.
Le président de la transition, Mamadi Doumbouya doit être en face des guinéens ce 31 décembre 2024 pour une adresse nationale. Il doit, selon Lah Robert Bamba,
reconnaître les défaillances de son gouvernement. << Le président doit demander excuses aux guinéens et prendre un nouvel engagement pour contribuer à l’apaisement du climat politique dans le pays>>.
Des acteurs politiques guinéens ne veulent plus la tête des militaires au pouvoir. Des discours assez tendus se tiennent de part et d’autre. A partir du 31 décembre 2024, les forces vives de Guinée ne <<reconnaîtrons>> plus le CNRD.
Le collectif des partis pour l’alternance sollicite sur le champ <<un nouveau cadre de dialogue>> où tous les acteurs socio-politiques devraient être présents.
La transition doit finir <<très rapidement>>, a estimé le collectif.
Pour cela, ces acteurs qui déplorent le silence coupable de la CEDEAO,sont en faveur de la mise en place d’un nouveau gouvernement qui aura comme mission, l’organisation des élections en 2025.