La Guinée, la première République, est à défendre. De nombreux guinéens s’inscrivent dans cette lancée et prônent les biens faits d’Ahmed Sékou Touré, le premier président de la Guinée indépendante.
Dans le pays, les acquis des compagnons de l’indépendance sont vus différemment. Il faut faire donc l’analyse sans <<passion>> mais avec la <<raison>>. C’est ce que l’AGN, l’avenir d’une Guinée nouvelle pense bon.
Il y a certes eu des dérives du régime Sékou. Cependant, il ne faut pas tout peindre en noir, a déclaré le président de l’AGN à qui on soupçonne d’être le candidat du général Mamadi Doumbouya, Président de la transition guinéenne pour les futures élections présidentielles. Une accusation qui a rejeté.
Les débats en Guinée ne sont pas lancés dans le sens d’apporter des réponses aux questions de développement du pays. Mory Kaba le déplore et se réjouit du fait que les candidats à l’élection présidentielle doivent désormais s’affronter. Un passage obligé défendu dans l’avant projet de la nouvelle constitution guinéenne.
<<Heureusement qu’il ont mis ça dans la nouvelle constitution. Il est obligatoire désormais que les candidats s’affrontent et qu’on sache qui peut faire quoi. Ce ne sont pas les débats inutiles, les communautés à traquer>>, a déclaré Mory Kaba.
En conférence de presse samedi 28 décembre, Mory Kaba critique ouvertement Cellou Dalein Diallo sur la gestion du dossier de Kaporo Rails dont les victimes viennent d’être indemnisées par l’Etat guinéen.
<<Cellou Dalein Diallo a dit en 1998 que ce qui s’était passé à Kaporo Rails était une bonne chose. Dans la plupart de ceux qui étaient morts c’étaient des peuls. Il faut avoir le courage de le dire. Mais lui, il vient aujourd’hui pour dire ma communauté est victime. Il dit la chose hier et son contraire aujourd’hui>>.
L’actuel premier ministre, Amadou Oury Bah n’a pas lui aussi été écarté par la colère de l’acte politique qui se dit prêt à diriger la Guinée au terme de la transition.
<<Le premier ministre Bah Oury, il a passé tout son temps à combattre en Guinée. Et jusqu’à 2007, il était le président à l’organisation des événements de la manifestation. En 2009 aussi, il a été contre la candidature de Dadis Camara. Aujourd’hui, je préfère par exemple un Oyé qui n’a pas un antécédent. Mais Bah Oury est-ce qu’il est mieux placé pour le dire ? Il ne doit pas le dire>>, a estimé Mory Kaba, président du parti Avenir d’une Guinée nouvelle.