Cette cérémonie de déclaration publique d’abandon des pratiques de l’excision et mariage d’enfants s’est tenue au sein de la mairie de Kaloum, sous la présidence de l’inspectrice régionale de la ville de Conakry Cissé Sarah Kondé.
C’était en présence d’une représentante de l’UNICEF et le vice-président de la délégation spéciale.
Dans son intervention, Mme Cissé Sarah Kondé, a indiqué que l’organisation de cette journée permettra aux autorités politiques et les acteurs de s’impliquer afin d’éradiquer ce fléau néfaste dans son ensemble qui est en train de causer des problèmes aux femmes.
« Après tant de sensibilisations et de formations, les femmes du quartier Coronthie 2 ont tiré les leçons en mettant fin aux pratiques de l’excision et le mariage d’enfants à compter du 24 octobre 2024. Ainsi, permettez- moi de vous féliciter, vous femmes braves de Coronthie 2 d’avoir accepté d’abandonner la mutilation génitale féminine et le mariage d’enfants.
« Je remercie également les autorités politique, communale d’avoir accompagné les femmes dans la lutte contre ce fléau. De nos jours, le taux des violences basées sur le genre (VBG) est de 96% et celui du mariage d’enfants, 85%.
Malgré les efforts fournis par le gouvernement, les acteurs politiques et l’UNICEF, la situation reste difficile. Je lance un appel aux autorités et la population, de s’engager sur l’interdiction de cette pratique », a-t- elle indiqué.
De son côté, le vice-président de la délégation spéciale de Kaloum, Seto Camarade affirme que ce moment n’est pas seulement symbolique mais un attachement ferme au respect de la protection des droits de nos femmes et filles.
« La mutilation génitale féminine est une pratique cruelle qui cause des problèmes physique et psychologique irréparables. Ces pratiques sont profondément ancrées dans nos traditions mais nous devons comprendre qu’aucune tradition ne doit justifier la violence et la souffrance. En abandonnant cette pratique, nous faisons un pas décisif vers l’égalité, la santé et le bienêtre de toutes les femmes et filles de Guinée. Le mariage d’enfants est une violence inacceptable des droits de l’enfant. Chaque enfant a le droit de grandir dans un endroit sûr, d’accéder à l’éducation et choisir son propre chemin. Nous lançons un appel solennel de passer à l’action, de sensibiliser notre communauté d’organiser des campagnes de sensibilisation et des sessions de formation contre ce fléau.
Je remercie le gouvernement sous la clairvoyance du président de la République, chef de l’État, le général Mamady Doumbouya pour les actions entreprises dans le cadre de la protection des personnes vulnérables », souligne le vice-président de la délégation spéciale de Kaloum.
Il faut noter que les femmes de Coronthie ont massivement répondu à l’appel et se sont engagées publiquement de s’impliquer pour mettre fin à cette pratique dans leur quartier
AGP