Ce mercredi 5 novembre 2025, les écoles de la capitale guinéenne resteront portes closes. Les élèves et les enseignants sont invités à célébrer la candidature du Général Mamadi Doumbouya à l’élection présidentielle. Une décision qui de vive inquiétude.
Si certains y voient une manifestation de soutien au l’État, d’autres dénoncent une nouvelle preuve de la politisation croissante du système éducatif guinéen. Pour plusieurs observateurs, cette démarche détourne l’école de sa mission première : former les citoyens.
Cette suspension des cours prive inutilement les élèves d’une journée d’apprentissage dans un calendrier scolaire déjà chargé et souvent perturbé.
En pratique, cette fermeture générale n’est profitable qu’au ministère de l’Enseignement pré-universitaire, principal initiateur de la mesure. En s’associant directement à la célébration de la candidature du Général, le département renforce son image de fidélité au pouvoir en place, mais au détriment de la neutralité administrative et de la crédibilité de l’institution.
La confusion entre éducation et politique risque d’aggraver la perte de confiance des citoyens dans l’école guinéenne.
Alors que le pays entre dans une période électorale sensible, cette décision relance un débat de fond : jusqu’où peut-on instrumentaliser l’école au profit d’un agenda politique ?


