La 3ᵉ édition du colloque international pour la promotion et le développement de l’enseignement arabe s’est ouverte ce lundi 03 novembre à Conakry. L’événement, organisé par la chaire ICESCO, dirigée par le Dr Abdourahamane Fadiga, réunit des chercheurs, enseignants, autorités et diplomates venus de plusieurs pays de l’Afrique.
Pendant deux jours, les participants débattront autour du thème : « Le rôle des Oulémas de l’Afrique de l’Ouest dans la diffusion et l’enseignement de la langue arabe, de la pensée islamique éclairée et dans la préservation de l’identité culturelle et civilisationnelle. »
L’ouverture officielle a connu la présence de plusieurs figures arabophones, d’autorités guinéennes et de l’ambassadeur d’Arabie Saoudite, signe de l’intérêt diplomatique et culturel accordé à la langue arabe dans la sous-région.
Chaque année, la chaire ICESCO se mobilise pour faire de ce rendez-vous un espace d’échanges et de réflexion sur les défis liés à l’enseignement et à la valorisation de la langue arabe dans les institutions africaines.
Parmi les intervenants, Abdoul Karim Djoubaté, président de la Commission Réconciliation, Droits humains, Justice, Information et Communication au CNT, a salué l’initiative et souligné l’importance de l’enseignement arabe dans la construction nationale :

« Si je suis là aujourd’hui, c’est pour encourager les organisateurs de ce colloque. L’enseignement arabe et la culture islamique ont un rôle essentiel à jouer en Guinée : celui de la stabilité, de la sécurité et de la cohésion sociale. Les autorités éducatives ont toujours défendu la promotion de la langue arabe au même titre que les autres langues lors de leurs passages au CNT. Cela montre ainsi l’importance accordée à cette langue. »
De son côté, le Pr Imourana Kaba, doyen de la faculté des lettres et sciences du langage, a rappelé les progrès réalisés par son institution :

« L’enseignement arabe se porte bien à Sonfonia. Malheureusement, nos érudits sont peu connus et rarement valorisés. L’enseignement de l’arabe ne se limite plus à l’imamat. Nous enseignons aujourd’hui l’histoire, la civilisation et d’autres disciplines universitaires. Tout ne se focalise pas sur la religion. »
Pour Dr Aminata Diallo, enseignante en études islamiques, les perspectives sont prometteuses mais des efforts restent à faire :

« l’enseignement arabe aujourd’hui évolue mais on a besoin encore plus d’évolution. Parce que nous avons plusieurs docteurs sortant des pays arabes qui sont rentrés mais on n’a pas de faculté arabe ce n’est qu’un département. Aujourd’hui en arabe, on peut faire l’économie, banque et finances, on peut faire également l’informatique, on peut faire médecine ». »

Ce colloque s’inscrit dans une dynamique de promotion d’un enseignement arabe ouvert, moderne et intégré au système éducatif africain. À travers ces échanges, la chaire ICESCO et ses partenaires entendent contribuer à une meilleure compréhension du rôle de la langue arabe dans le développement intellectuel, culturel et spirituel du continent africain.


