Lors de l’assemblée générale de l’UFDG ce samedi, le leader politique Cellou Dalein Diallo a vivement dénoncé ce qu’il qualifie de « manœuvres orchestrées » entre le gouvernement et certains cadres en conflit avec son parti, l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG). Selon lui, les autorités actuelles soutiendraient ces dissidents dans le but de « détruire » l’UFDG.
« Si un cadre a des conflits avec le parti, le gouvernement se met derrière le cadre contre le parti, parce qu’il cherche des gens pour l’aider à détruire le parti (UFDG) », a déclaré Cellou Dalein Diallo par visio-conférence.
Cette sortie intervient dans un contexte politique marqué par des tensions croissantes, notamment sur les questions liées aux droits civiques et aux libertés démocratiques. M. Diallo a exprimé sa frustration face aux restrictions dont il affirme avoir été victime, évoquant notamment son exclusion présumée du processus d’enrôlement électoral.
« J’avais appris de la rumeur que des instructions fermes avaient été données. J’ai essayé de vérifier, et c’était vrai », a-t-il déploré.
Dans un ton plus solennel, le leader de l’UFDG a rappelé les sacrifices consentis par de nombreux Guinéens dans la lutte pour la démocratie. Il a évoqué les pertes humaines et matérielles subies par ceux qui, selon lui, ont osé défendre leurs convictions politiques.
« Les gens ont donné le sacrifice ultime. Ils sont morts pour la Guinée en manifestant pour la démocratie. Il y a des gens qui ont perdu leur domicile, ça a été rasé, parce qu’ils étaient de l’autre côté », a-t-il souligné.
Face à ces épreuves, Cellou Dalein Diallo a lancé un appel à la mobilisation et à la persévérance :
« L’appel que je vous lance, c’est que rien ne doit nous déplacer. Il faut qu’on atteigne notre objectif. Nous devons continuer à nous battre, pour honorer ceux qui sont morts, mais aussi pour donner aux Guinéens la chance de vivre dans un État régi par les règles et les principes de l’État de droit et de la démocratie. »
Cette déclaration s’inscrit dans une stratégie plus large de remobilisation des militants de l’UFDG, dans un climat politique où le parti a été invité de surseoir à l’organisation de son congrès qui était prévu pour le 6 juillet 2025.


