L’ancien président de l’assemblée nationale guinéenne vient d’être condamné la semaine dernière par la CRIEF après son jugement. Amadou Damaro Camara était en procès pour détournement, enrichissement illicite corruption entre autres.
Sa condamnation a soulevé un vif débat dans l’opinion. D’abord au sein de son parti, le RPG qui y voit une manœuvre politique du CNRD pour faire taire ses cadres.
Ensuite des acteurs politiques guinéens: <<La justice est instrumentalisée, elle est caporalisée>>, a estimé Cellou Dalein Diallo de l’UFDG parlant de la condamnation de Damaro.
<<Elle est carrément utilisée aujourd’hui pour intimider et neutraliser des acteurs politiques susceptibles de gagner des élections ou de participer à des élections. C’est évident>>, les propos du leader de l’UFDG.
Amadou Damaro Camara a été condamné à 4 ans d’emprisonnement et au paiement de 10 millions de francs guineens. Au même moment, la Cour a ordonné la mainlevée sur ses biens. Ce qui est incompréhensible à l’analyse de plusieurs personnes. A ce sens que le prévenu était impliqué dans une affaire de détournement de 15 milliards.
Lors de son procès, Amadou Damaro Camara a dans un premier temps convaincu le tribunal sur l’utilisation de ces 15 milliards. Ce qui a même profité en sa faveur et permettre sa libération à un moment par les juges de la CRIEF puis repris après l’opposition du parquet.
La CRIEF qui héberge depuis sa création des anciens dignitaires du régime d’Alpha Condé, continue sa lutte contre la corruption en Guinée même si certains passent qu’elle est <<instrumentalisée>>.
Le parquet général de la Cour a annoncé l’ouverture d’une information judiciaire contre des cadres de la direction générale des douanes impliqués dans une affaire de plus de 700 milliards de francs guinéens.