La campagne présidentielle américaine se poursuit alors que le pays panse toujours les plaies causées par les ouragans Hélène et Milton. Pour la première fois depuis la convention démocrate en août 2024, le 44e président des États-Unis, Barack Obama est entré dans l’arène politique. Et pour cela, il a choisi la Pennsylvanie, un des États qui pèsent le plus lourd.
Avec ses dix-neuf grands électeurs, la Pennsylvanie est l’État qui pèse le plus lourd parmi ceux qui peuvent faire basculer l’élection, écrit notre correspondant à Washington, Guillaume Naudin. C’est pour cela que les démocrates ont choisi Pittsburgh, berceau de l’acier américain, et Barack Obama, l’un de leurs meilleurs atouts pour y défendre la candidature de Kamala Harris. En tentant aussi, dans cette course très serrée, de dissuader les électeurs de se laisser tenter par le camp d’en face.
Son ego
Mensonges électoraux, diatribes anti-migrants, menaces sur la couverture santé, augmentation des droits de douane qui risque d’augmenter les prix pour les consommateurs : M. Obama, explique l’AFP, a livré un réquisitoire détaillé contre le milliardaire républicain, face à une foule qui a parfois hué M. Trump. « Ce que je ne peux pas comprendre, c’est pourquoi qui que ce soit penserait que Donald Trump pourrait faire bouger les choses d’une manière qui serait bonne pour vous en Pennsylvanie. Parce qu’il n’y a absolument aucune preuve que cet homme pense à qui que soit d’autre que lui-même, lance le 44e président des États-Unis. Tout ce qui lui importe, c’est son ego, et son argent et son statut. Il ne pense pas à vous. »
Injuste
Pourtant, quelques heures avant l’entrée en scène de Barack Obama, Donald Trump a pensé à lui. Pour trouver injuste que son prédécesseur ait eu le prix Nobel de la paix et pas lui. C’était devant le club économique de Détroit dans le Michigan, un autre État clé. Il y a expliqué aux gens qui l’écoutaient que si Kamala Harris était élue présidente, le pays finirait comme leur ville. Et ce n’était pas un compliment. M. Trump y a mené une offensive protectionniste en y dénonçant le fait que les États-Unis avaient permis aux entreprises étrangères « d’envahir et de violer notre pays ». « Ne huez pas ! Votez ! », a, pour sa part, encore insisté Barack Obama depuis Pittsburgh, qui a vanté le « plan » proposé par Kamala Harris pour accorder des réductions d’impôts à la classe moyenne, aider les primo-accédants à la propriété et subventionner les créations de petites entreprises.
Avec RFI