À 4 mois de la fin de la transition, si bien sûr on se réfère de l’accord entre la Cédéao et les autorités de Conakry qui l’avait fixée à 24 mois, les soutiens se multiplient pour le général Mamadi Doumbouya. Pourtant, à la prise du pouvoir suite à un coup d’Etat, le 5 septembre 2021, le président de la transition avait interdit toutes les manifestations de soutien ou d’opposition sur les places publiques en Guinée. Il avait même rassuré que lui et les autres membres du CNRD ne seront pas candidats aux élections qui étaient prévues en cette fin d’année 2024. Cela, <<pour éviter les erreurs du passé>>.
Actuellement, des artistes guinéens et quelques individus apportent inlassablement leurs énergies pour la cause du CNRD. Des mouvements réapparaissent en faveur du CNRD. Le mouvement « Merci mon général » est une illustration. Pendant ce temps, les manifestations anti- pouvoir sont elles, réprimandées quelques fois dans le sang.
Oudy 1er, l’un des soutiens du président de la transition rappelle les bonnes actions du pouvoir dans le domaine des infrastructures.
<<Les routes dont vous parlez, il y en a 2000 km qui sont goudronnées en 2 ans>>, a soutenu l’artiste sur les réseaux sociaux.
Il estime que Mamadi Doumbouya, au pouvoir depuis le 5 septembre 2021, n’est nullement à la base du << retard>> de la Guinée.<< Maintenant, c’est la jeunesse qui va diriger la Guinée>>, a t-il déclaré.
Il n’est pas le seul dans cette perspective, plusieurs autres artistes et non artistes y sont impliqués. Les prochains mois s’annoncent électriques en Guinée. Les forces vives de Guinée, elles également se préparent pour <<barrer la route>> au CNRD et sa suite. Une manifestations est même prévue dans ce sens le 5 septembre 2024, jour de l’anniversaire de l’avènement des militaires au pouvoir.
Pour le moment, le président Doumbouya n’a fait aucune sortie officielle pour annoncer sa candidature. Cependant, les rumeurs sur le sujet sont répondues.
La nouvelle constitution dont l’avant-projet a été présenté par le CNT il y a quelques semaines laisse <<un flou>> par rapport à la question. Estiment des acteurs politiques qui appellent le peuple de Guinée à <<rejeter>> la constitution à travers le référendum.
Lamine Sylla