C’est la première fois que l’armée israélienne le reconnaît. Le pays manque de tanks, de munitions et aussi de personnel au sein de l’armée. C’est ce qui ressort d’une communication faite par l’armée israélienne devant la Cour suprême du pays.
Un grand nombre de chars ont été endommagés pendant la guerre depuis le 7 octobre dernier, explique ce document soumis à la Cour suprême. Le texte fait également état d’un manque de munitions et de personnel, sans donner plus de détails, rapporte notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul.
C’est un aveu qui intervient sous forme de réponse de l’État à la Cour suprême israélienne sur un tout autre sujet. Le débat portait sur une pétition demandant l’incorporation de femmes combattantes dans les unités des blindés au sein de l’armée. Ce n’est pas le moment de mener des expériences sur le déploiement d’effectifs féminins au sein de l’armée, souligne encore le document présenté aux juges. Il faut préciser que par la suite, un responsable militaire a affirmé qu’il s’agissait simplement d’une question de priorités en matière de répartition de ressources militaires.
Mais les médias en Israël soulignent que c’est clairement le résultat des durs combats menés par l’armée à Gaza et à la frontière libanaise depuis plusieurs mois. Et aussi du blocage sur certains types de munitions, notamment de la part des États-Unis : en mai dernier, Joe Biden avait prévenu que Washington ne livrerait certaines armes comme des obus d’artillerie en cas d d’offensive majeure contre Rafah. Cela peut également expliquer la position de l’armée israélienne en faveur d’un cessez-le-feu.
Ce mercredi matin, l’armée israélienne a poursuivi ses bombardements sur plusieurs secteurs de la bande de Gaza, tuant au moins neuf Palestiniens, selon un bilan des autorités sanitaires gazaouies, tandis que les chars de Tsahal ont effectué une percée limitée dans Rafah, dans le sud du territoire, selon l’agence Reuters.