Après quelques jours de la fin des examens nationaux session 2024 en Guinée, des syndicats nationaux de l’éducation continuent toujours à adresser le bilan. Ils apprécient le processus mais, dénoncent aussi les fraudes majeures qui ont émaillé ces examens de cette année en Guinée. Ibrahima Falilou Diallo, chargé des questions des écoles privées du syndicat national de l’éducation (SNE), porte son regard sur le processus.
« Moi j’ai eu la chance de participer aux examens nationaux avec la collaboration de quelques acteurs clés. Parce que, j’ai été délégué, surveillant et superviseur national en même temps. Nous avons parcouru la région de N’Zerekoré. Spécifiquement, ce que j’ai constaté dans la région de N’ZEREKORÉ, ça s’est bien passé mais il faut que l’État déploie plus de moyens pour la sensibilisation de la communauté surtout vers là-bas. Comme quoi, l’utilisation des téléphones, j’ai vu ça là-bas c’est autre chose. » Dit-il.
Aucour du déroulement des examens nationaux de cette année, il se dit étonné de ce qu’il a vu sur le terrain de la part des élèves et enseignants surtout à N’Zerekoré où il a été superviseur du baccalauréat.
« On ne pouvait pas s’attendre à ça après tout le travail abattu par les autorités éducatives guinéennes pendant 2 ans d’exercice. On pensait que vraiment le port de téléphone la page là était tournée. Mais cette année aussi, c’est comme si, le message n’est pas bien passé dans les oreilles des uns et des autres. Généralement, ce sont des élèves mais, il y à certains enseignants aussi indélicats.
Ce que nous nous avons tiré comme conclu, le maillon faible, ce sont nos camarades enseignants. Parce qu’ils ne pouvaient Cochonner et comprendre que une salle de classe de 9 mètres selon le standard, pour deux enseignants pour 30 élèves, un élève puisse copié là-bas ou rentrée avec le téléphone, c’est déplorable. Il faut revoir beaucoup le critère de choix des surveillants. Parce que, ça, c’est le maillon faible. Vous allez voir certains ne sont pas aptes, ils sont là juste à la recherche de l’argent. C’est pourquoi, l’enfants tentent même de corrompre même des surveillants. On a vu ça à N’Zerekoré dont certains ont été dénoncé et même à Conakry ça a existé. Par exemple, la préfecture de N’Zerekoré était composé de 10 centres, presque dans les centres il y a eu de port de téléphones et au lycée Général Lansana conté, on a eu à renvoyer 6 candidats pour port de téléphones. Donc, il faut une franche collaboration de l’ensemble des partenaires non seulement l’État, les syndicats, l’A.P.A.E mais également les enseignants. Sinon, c’est très compliqué. Le ministre, franchement, a voulu que ces examens nationaux passent sans bruit mais, c’est très difficile dans notre pays, parce que , la maturité n’est pas là. Dès que, tu dis que simplifions, les gens pensent que tu veux qu’il ait assez de fraudes. Les gens ont mal compris le message du ministre », a déclaré le syndicaliste.
Facinet Soumah pour Lejeune224.com