Des commissaires de la haute autorité de la communication ( HAC) séjournent à l’intérieur du pays pour visiter les locaux des médias de ce côté et parler des <<dérapages>> des journalistes dans l’exercice de leur métier.
A Kankan certains d’entre eux ont échangé avec des journalistes au cours d’une conférence de presse.
Lors des échanges, il a été question de la crise qui minent le monde de la presse guinéenne depuis maintenant 7 mois. Notamment, le retrait des licences et fréquences des groupes de médias.
Djénè Diaby, l’un des commissaire de la HAC a fait une révélation sur des patrons des médias qui, selon elle ont perçu de l’argent des mains du président de la transition afin qu’ils réaménagent leurs programmes.
<<Ce qui est caché, nous on va vous dire. Chacun d’entre eux, les patrons là, ils ont eu de l’argent à la présidence, main à main avec Mamadi Doumbouya. Et, ils ont signé. Ce que vous ne savez pas, lorsqu’ils ont reçu de l’argent avec le président, un autre directeur est parti à la présidence par l’intermédiaire de Moussa Moïse Sylla. Quand il est parti, il a dit à Doumbouya qu’il peut l’aider. Parce que, tous les deux parlent la même langue locale, qu’il peut faire ce que le président veut contre 100.000 euros. C’est là où le président s’est énervé. Et, il l’a chassé de son bureau>>, a t-elle révélé.
Et d’ajouter :
« Tout ce qui se passe aujourd’hui, c’est regrettable pour les techniciens. Mais pour les journalistes de ces émissions à grand débat, je n’ai aucune compassion. Parce qu’on les a appelés, on a vu venir tout ça. Plus de cinq fois, on les a appelés, rédaction par rédaction, une à une. On a même donné l’exemple de la radio liberté FM au temps de Dadis. On leur a dit : ‘’Vous journalistes et techniciens, vous êtes perdants. Nous sommes dans un régime exceptionnel, courbez l’échine jusqu’à après la transition. Après la transition, les choses reviendront à la normale avec un régime normal. (…) On a dit tout, ils n’ont pas écouté. La dernière fois qu’on a appelé les animateurs de ‘’On refait le monde’’, dès qu’ils sont sortis de la HAC, ils sont allés faire leur émission. Ils ont dit tout sur nous, qu’on est incapables, qu’on ne connaît rien, qu’on est à la HAC pour rien. Maintenant, on peut faire quoi par rapport à ça aujourd’hui. On ne peut rien, on les a prévenus. ‘Faisons doucement, les patrons de médias ont pris l’argent un à un. Sinon, pourquoi on ferme une radio, une télé sans que rien ne se passe? C’est suspect>>, a fait savoir la commissaire avant de conclure.
<< Personne ne se scarifie pour ces gens. Je ne crois même plus que si ces médias seront rétablis et d’autres sont ciblés>>, a-t-elle mentionné.