Devant le CNT ce lundi 27 mai, le premier ministre n’a pas ignoré le sujet lié à la liberté d’expression et de presse en Guinée. Sa communication à l’occasion de la présentation de politique générale du gouvernement intervient alors que des médias ont perdu leurs agréments et fréquences depuis mercredi 21 mai dernier.
La situation est très tendue entre les autorités de la transition et le monde de la presse présentement. Le syndicat des professionnels de la presse en Guinée ( SPPG) a annoncé ce lundi la reprise des manifestations pour exiger la libération des médias victimes de <<l’injustice.>>
Le premier ministre, Amadou Oury Bah justifie en partie la sanction des autorités contre des médias par le retard accusé dans la mise en place de l’organe de régulation de la profession du journalisme annoncé.
<<Lorsque j’ai eu le feu vert du président de la république, je les ai invités le 2 mai pour leur dire, voilà la situation, il faut que vous soyez des professionnels, c’est-à-dire respecter le principe de la déontologie du métier du journaliste et vous avez librement tenu de mettre en place une charte d’autorégulation, donc travaillez sur ça, je reste à l’écoute. Du 2 au 21 mai, c’est comme si une mouche les avait piqués davantage. La sanction est tombée le 21 mai, le 22 mai je reçois la charte d’autorégulation, donc c’est médecin après la mort. Il faut que ça soit clair, nous leur avons rendu la main, j’ai pris la responsabilité d’engager ma crédibilité sachant que à travers ça qu’ils auraient compris qu’il y aura nécessité d’améliorer le processus de l’exercice du métier. Si les responsables des organes de presse avaient le souci de leur responsabilité sociale en tant qu’investisseurs responsables d’entreprises qui emploient des gens, je peux être mécontent mais derrière moi, il y a des dizaines de pères de familles qui dépendent de l’entreprise. Donc ma responsabilité en tant qu’investisseur c’est de sauvegarder cette entreprise. Mais si chacun s’intéresse à son propre égaux, il ne se pose pas la question, mon action a-t-elle un impact sur la vie de milliers de gens ? Il va de soi que dans ce contexte, c’est la jungle >>, a dit Amadou Oury Bah, premier ministre de la transition.