À l’occasion de la fête internationale des travailleurs et travailleuses du monde entier ce mercredi 1er mai, les différents secteurs d’activités se sont fait entendre. Cette journée a été un moment pour les employés du public et du privé d’étaler leurs différents problèmes et solliciter une réelle amélioration de leurs conditions de vie et de travail.
Dans le secteur de l’éducation en Guinée, le contexte de travail est précaire.
Michel Pépé Balamou, secrétaire général du syndicat national de l’éducation ( SNE) que nous avons interrogé, pense qu’au delà de la célébration de la fête, il est nécessaire que les autorités travaillent pour la renumeration des salaires des travailleurs.
« Nous célébrons la 138 journée internationale de l’organisation internationale du travail dans un contexte de précarité, de la hausse vertigineuse du coût de la vie, symptomatique à la hausse du prix des denrées de première nécessité et de la baisse du pouvoir d’achat des travailleurs. Au niveau de l’éducation, nous célébrons cette fête dans un climat très délétère. Nous pensons que nous allons mettre à profit ce thème qui porte sur « le dialogue social, gaz de la cohésion sociale et de la stabilité sociale » pour interpeller le gouvernement sur la nécessité de trouver un travail décent pour les travailleurs, un salaire décent, des logements sociaux décents, la prise en charge sanitaire mais aussi un plan de carrière. Vous vous souviendrez que, nous avons bon nombre d’enseignants en situation de classe admis à valoir leur droit à la retraite qui sont en en location. Quelqu’un qui a travaillé pendant 30 à 45 ans et qui n’a aucun poulailler, c’est très difficile. Donc, il faut revaloriser les pensions de retraite, il faut réactualiser le statut particulier de l’éducation, il faut élaborer une politique, il faut élaborer un plan de carrière des enseignants>>, a mentionné Michel pépé Balamou.
et de continuer:
<<De l’autre côté aussi, nous avons les conditions difficiles des enseignants contractuels qui, depuis 5 à 6 ans sont en train d’enseigner gratuitement dans les écoles de la République. Mais en réalité, ils ne sont pas encore engagés à la fonction publique à plus forte raison leur prise en charge financièrement. Donc, nous interpellons le gouvernement à un sursaut patriotique pour résoudre tous ces problèmes là pour éviter en amont des crises sociales au sein de l’éducation. » A déclaré le syndicaliste.
La balle est dans le camp du gouvernement d’entendre ces cris de cœurs des travailleurs.
Dans son discours ce mercredi, à l’occasion de la journée internationale dédiée aux travailleurs, le ministre du travail et de la fonction publique a affirmé que le gouvernement de la transition a <<la ferme volonté>> de sauver les emplois en Guinée.
Les citoyens quant à eux, pensent que l’Etat fait peu pour l’amélioration des conditions de vie et de travail des employés de tous les secteurs confondus.
Facinet Soumah pour Lejeune224.com