L’Amnesty international Guinée a présenté ce mercredi 24 avril un rapport annuel sur la situation des droits de l’Homme en Guinée. Le document qui a été mis à la disposition de la presse s’est accentué sur la période de 2023-24.
Le rapport a fait mention notamment dans son volet « Homicides Illégaux » des violation des droits de l’homme dont ont été victimes des citoyens lors des manifestations de masse en Guinée. Ce basant sur les informations remontées par la presse et des organisations de la société civile, l’Amnesty international Guinée note 37 personnes <<tuées par les forces de l’ordre et de sécurité lors des manifestations>> depuis l’avènement du CNRD au pouvoir.
Plus loin, ces défenseurs des droits de l’Homme sont revenus sur les <<détentions arbitraires>> des acteurs de la société civile et l’arrestation arbitraire des journalistes suite à la manifestation appelée par le SPPG à Conakry contre la restriction de l’internet et le brouillage des fréquences des radios.
Le rapport n’occulte pas les violences sexuelles dont ont été victimes des femmes au cours de l’année 2023. Il évoque la condamnation par le tribunal de Manfaco de 4 individuels dans l’affaire M’Mah Sylla, une femme décédée suite au viol qu’elle a subi par ces personnes dont un médecin.
Sur l’interdiction des manifestations en vigueur depuis l’arrivée du CNRD au pouvoir, l’organisation de défense des droits de l’Homme retrace les faits en ces mots: <<Linterdiction générale visant tous les rassemblements politiques en Guinée était toujours en vigueur depuis mai 2022. A Conakry, cependant, alors que les
rassemblements organisés par la coalition de l’opposition Forces vives de Guinée ont été interdits, plusieurs réunions en faveur du chef de I’État ont été autorisées.
Le 1″ juin, le tribunal de première instance
de Kankan a condamné deux femmes à six
mois de prison, dont quatre avec sursis, et à une amende s’élevant à un million de francs guinéens (environ 110 euros) chacune, et sept autres à une peine de six mois d’emprisonnement assortie d’une amende de 500 000 francs guinéens (environ 55 euros).>>
Concernant le droit à un environnement sain, l’Amnesty international Guinée indique qu'<<en dépit des inquiétudes d’organisations de la société civile quant aux conséquences sur les droits économiques et sociaux de la population locale et aux effets en matière de changement climatique, le président a relancé officiellement en mars les travaux
dans la mine de fer de Simandou, qui
prévoient notamment la construction d’une
voie de chemin de fer et d’un port.
Après que 500 pêcheurs se sont plaints
d’éruptions cutanées, les autorités
guinéennes ont effectué une inspection le
14 avril et découvert d’immenses poches de pollution à 74 kilomètres au large de
Conakry. Le 19 juin, le ministère de la Justice a demandé à la Cour de répression des infractions économiques et financières d’engager des poursuites contre les « navires minéraliers suspectés et les personnes physiques ou morales propriétaires, utilisatrices ou responsables desdits navires des faits présumés de pollution marine ayant entraîné des éruptions cutanées chez les pêcheurs artisanaux et desdommages environnementaux.>>