Après avoir boudé les audiences du mars 26 mars dernier, les avocats de la défense du procès des événements du 28 septembre donnent les raisons de leur décision. Dans ce procès, ils ne veulent la <<Clémence>> de personne. Ils exige plutôt <<le respect des droits de leurs clients>>
À la maison de la presse ce jeudi 04 avril, ils ont évoqué ce qu’ils appellent des manquements à leur recours, introduit à la cour d’appel de Conakry suite à la demande de requalification des faits émise par le parquet du tribunal de première instance de Dixinn dont la question à été mise en suspen par le juge Ibrahima 2 Tounkara.
<<La Guinée n’a aucune juridiction qui a une expérience requise pour juger les faits de crime contre l’humanité. Nous ne voulons pas que nos clients soient des cobayes d’une décision de justice. aucun juge guinéen n’a une expertise pour juger de tels faits>>, a souligné Maître Lancinet Sylla, l’avocat de Toumba Diakité qui s’oppose à la réquisition du procureur Algassimou Diallo.
<<Pendant que nous étions dans l’attente éventuellement d’une invitation à venir discuter des mérites de notre recours devant la cour d’appel, nous avons été surpris, le mardi 26 mars 2024 de voir la délégation de la CPI débarquer à Conakry, on ne sait pour quelle raison. Et coïncidence, le lendemain intervient une ordonnance rejetant notre recours. Cette ordonnance n’est pas notifiée aux avocats de la défense>>, a dit Maître Pépé Antoine Lama.
Et d’ajouter:
<<Ignorant ce qu’on a fait de notre recours, nous avons émis la réserve de nous présenter à l’audience si la cour n’a pas encore tranché la contestation que nous avons portée devant elle. Puisque, auparavant le tribunal venait de rendre une décision de sursis à statuer. C’est donc par voie de presse et à travers le représentant du procureur de la CPI que nous apprenions que notre décision aurait été rejetée. Nous sommes des professionnels, ce n’est par voie de presse qu’on doit notifier une décision de justice aux avocats. Il y a une forme administrative en la matière contrairement à ce que nous avons entendu la dernière fois>>, a t-il déclaré avant de parler de leur inquiétude pour le bon déroulement du procès en cours.
<<Il y a des inquiétudes qui animent la défense : Pourquoi le procureur de la CPI s’est précipité aussitôt, le lendemain de la décision de sursis à statuer pour envoyer son représentant à Conakry? Pourquoi c’est lui qui nous informe à travers la presse que notre recours a été rejeté? Ce sont donc des situations qui amènent la défense à s’inquiéter par rapport au respect des droits des personnes dont nous avons la charge de défendre.>>
Malgré cette situation qui a motivé leur absence à l’audience dernière, les avocats de la défense se disent prêts être présents le lundi 8 avril pour <<continuer à défendre>> leurs clients.