Le procès des événements du 28 septembre a repris ce lundi 18 mars dans l’enceinte de la cour d’appel de Conakry. À la reprise, c’est le débat autour de la requalification des faits en crime contre l’humanité, sollicitée par le parquet qui a été entamé.
Les avocats du capitaine Moussa Dadis Camara qui ont répondu à cette réquisition du ministère public ne sont pas favorables à la demande. Ils estiment que la démarche du parquet vise à retenir leur client dans le lien de la culpabilité. << Ce n’est pas pour atteindre Moussa Dadis Camara qu’on doit réinventer la roue>>, a mentionné Maître Pépé.
C’est la même position que défend Maître Sidiki Bereté. Pour lui, le ministère public se base sur <<une loi déjà morte>> pour demander l’application de celle-ci. Il qualifie donc la procédure du parquet de <<verbiage inutile.>>
Quant aux conseils de Toumba Diakité, le ministère public ne devrait pas soulever cette question. <<Nous disons non! La chose déjà jugée, on ne peut plus y revenir>>, dira Maître Lancinet Sylla qui indique par ailleurs que la requalification mérite d’être rejetée.
Les débats se poursuivent tour à tour dans les rangs des parties impliquées dans le procès. Il reviendra au président du tribunal, Ibrahima 2 Tounkara de décider de la requalification ou pas des faits préalablement retenus contre des membres du CNDD.