Arrêté en marge de la manifestation du 18 janvier 2024, appelée par le syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG) contre la restriction de l’internet et le brouillage des ondes, le journaliste syndicaliste, Sékou Jamal Pendessa a bénéficié ce mercredi d’une liberté ordonnée par la cour d’appel de Conakry.
Le 23 février dernier, le secrétaire général du SPPG a été condamné, à l’issue d’un jugement, par le tribunal de première instance de Dixinn à 6 mois de prison dont trois mois assortis de sursis et au paiement de 500.000fg.
Opposés à ce verdict, les avocats en charge du dossier ont interjeté l’appel au niveau de la cour d’appel de Conakry <<conformément>> à la loi.
Ils était poursuivi par le parquet de Dixinn entre autres pour <<atteinte et menace de porter atteinte à l’ordre public, à la sécurité publique, à l’intégrité et à la dignité des individus par le biais d’un système informatique et de complicité par instigation de ces faits dont d’autres en sont les acteurs principaux>>, lors de la manifestation appelée par sa structure.
Devant la juge Hadja Fatoumata Bangoura ce 28 février, des membres du mouvement syndical guinéen, des journalistes, amis et parents du journaliste étaient présents pour assister à cette audience tant attendue.
Après les différents exposés du parquet et de la défense, la juge s’est retirée pour un instant avant de revenir environs deux heures après pour donner le délibéré. A sa prise de parole, la juge Fatoumata Bangoura a infirmé la décision rendue par le TPI de Dixinn le 23 février dernier.
Cependant, elle a condamné Pendessa à 3 mois de prison dont deux mois assortis de sursis.
L’accusé étant en détention depuis le 19 janvier dernier, il a donc épuisé sa peine. Dans la joie, Sékou Jamal Pendessa a été remis à la disposition de ses avocats et a été vite conduit à la bourse du travail par des membres du mouvement syndical guinéen et ses amis journalistes, fortement mobilisés dans la salle d’audience.
Sa libération était la condition posée par le mouvement syndical guinéen avant toute négociation avec le gouvernement allant dans le sens de la suspension de la grève générale et illimitée déclenchée le lundi 26 février dernier.