Au Sénégal, 16 des 19 candidats à la présidentielle ont refusé un dialogue proposé par le chef de l’État, un peu plus d’une semaine après l’annulation du report de ce scrutin. Report annoncé le 3 février par Macky Sall puis voté par des députés le 5 février. Dans un communiqué distinct, le collectif de la société civile Aar Sunu Election dénonce une « tentative de diversion à travers l’invitation à un dialogue inapproprié ». Dans une interview accordée à plusieurs médias sénégalais ce 22 février, le président sortant a indiqué qu’il quitterait ses fonctions le 2 avril prochain, au terme de son deuxième mandat, mais n’a pas communiqué de nouvelle date pour l’élection initialement prévue ce 25 février.
Au Sénégal, 16 des 19 candidats retenus pour la course à la présidentielle ont rejeté ce 23 février 2024 le dialogue proposé par Macky Sall, au lendemain d’une interview durant laquelle le chef de l’État n’a pas fixé de nouvelle date pour ce scrutin initialement prévu le 25 février. « Nous nous opposons à tout dialogue sur cette question, nous exigeons une présidentielle avant le 2 avril », date de la fin du mandat du président sortant, a dit devant la presse l’un de ces 1+6 candidats, Boubacar Camara. « Le seul dialogue possible, c’est celui avec les candidats validés par le Conseil constitutionnel », affirme de son côté le candidat Mame Boye Diao. « Sinon, c’est aller vers une impasse », tant les points de vue sont divergents : Présidentielle avant le 2 avril dans un cas, et reprise du processus électoral à zéro pour ceux qui avaient été recalés à l’étape du parrainage. Thierno Alassane Sall, le candidat du parti La République des valeurs, lui, promet de saisir le Conseil constitutionnel ce vendredi pour refus de fixer la date du scrutin.
Enfin, rejet aussi du côté d’un important mouvement citoyen. Dans un communiqué distinct, le collectif de la société civile Aar Sunu Election (« Protégeons notre élection ») dénonce en effet une « tentative de diversion à travers l’invitation à un dialogue inapproprié (qui) est inacceptable ». La « seule exigence du moment étant la fixation de la date de la présidentielle » avant le 2 avril comme l’a demandé le Conseil constitutionnel.