Initialement prévues le 25 février 2024, les élections présidentielles au Sénégal ne seront pas tenues à cette date. Dans une adresse à nation ce samedi 3 février, le président Macky Sall a annoncé l’abrogation du décret sur la convention du corps électoral. Conséquences, le calendrier des élections repoussé.
Une situation qui a provoqué une vague de violence dans la capitale sénégalaise à cause de la non adhésion des candidats en lice à cette démarche du président dont le mandat finit en avril prochain. Aussitôt, ils ont appelé à un rassemblement qui a été empêché par le pouvoir en place qui a procédé à l’arrestation de certains leaders politiques.
En Guinée, des leaders politiques s’intéressent à ce sujet qui a pris une tournure internationale.
Dr Been Youssouf Keita, président de l’ACP que nous avons interrogé ce lundi 5 février
appelle le peuple sénégalais à la retenue et demande au président Macky Sall de mettre l’intérêt supérieur de son pays au dessus de tout.
» Les sénégalais, eux-mêmes ont dit que c’est un coup d’État constitutionnel. Vous savez le Sénégal, c’est la case à côté, c’est nos voisins. Ce qui se passe au Sénégal nous intéresse et nous interpelle à la même manière que ce qui se passe en Guinée. Nous avons une communauté de plus de 4 millions, nos compatriotes dans cette terre d’accueil appelée la Teranga. Donc, nous sommes vraiment inquiets. Parce que, c’est une entorse à leur principe là-bas.Nous appelons à la retenue et nous appelons le président Macky Sall à mettre le Sénégal au dessus de tout. Nous voulons dire à nos dirigeants d’être responsable et de mettre une fois de plus leur peuple au dessus de leurs intérêts personnels et de savoir seul le pouvoir de Dieu qui est éternel. Quand vous avez été un chef d’État, vous avez travaillé très bien pour votre pays en transparence, avec équité et vous avez respecté la constitution, vous n’avez rien n’a craindre » a t-il souligné.
Dans son intervention, l’acteur politique a repproché aux dirigeants qui jouent sur l’intelligence de leur compatriotes en pensant à la modification de la constitution ou triphaser les prérogatives au moment de leur règne. ce qui constitue selon lui, un chemin à risque qui peut toujours rattraper le commanditaire.
ce Lundi, l’assemblée nationale Sénégalaise va siéger pour débattre et voter une loi relative au report des élections présidentielles. un report dû selon le président Macky Sall à certaines irrégularités constatées dans le processus électoral, entre autres, la mise en cause de nationalité d’une candidate.