Le retrait du Mali, du Burkina et du Niger au sein de l’organisation sous régionale (CEDEAO), est très mal apprécié par des politiques guinéens. Ils pensent que, cette décision n’est pas bien nourrie.
Pépé Francis Haba, président du parti UGDD, est contre la démission de ces 3 pays qui n’ont pas selon lui, consulté leurs peuples avant de prendre cette décision.
Pour lui, les raisons relatées dans leur communiqué conjoint ne sont pas bien fondées et la manière de leur retrait est contraire aux règlements de l’institution.
<<Je ne sais pas les raisons profondes qui les ont poussés à prendre cette décision. En tout cas, les raisons qu’ils ont évoquées dans leur communiqué sont des raisons extrêmement légères. On ne peut pas quitter une telle organisation sous régionale qui a fait énormément d’avancée pour aller créer une organisation dont on n’est pas sûr de son aboutissement. Je pense que, ce sont des pays en transition dirigés par les jeunes militaires, ils n’ont pas consulter leurs peuples. Pour moi , c’est une décision qui n’a pas été bien mûrie>> a t-il déclaré.
Pour le président Pépé Francis Haba, la manière de quitter la CEDEAO est bien réglementée par les textes: il faut informer l’institution par un écrit un an avant le départ du pays en question.
par ailleurs, le président de l’APR demande aux autorités de ces pays de revoir cette décision.
Quant aux chefs d’État de la CEDEAO, il les invite à aller vers les démissionnés afin de leur faire amener à la raison, profitable pour tous.
<<je pense que les textes de la CEDEAO sont clairs. Avant qu’un pays ne quitte CEDEAO il faut notifier à l’organisation au moins 1 an avant. On ne peut pas se lever le matin pour dire qu’on est plus membre de la CEDEAO. Je pense que, il faut le faire de façon de plus civilisée. Parce que, les pays de CEDEAO sont liés non seulement par l’histoire mais par les hommes aussi. Nous avons vu l’exemple; l’Angleterre avant de quitter l’Union européenne, ils avaient procédé à d’énorme négociations, des négociations financières. C’est ce qui est essentiel et c’est ce qui va raffermir notre liens d’amitié même si, leur décision était définitive. Les chefs d’État qui restent en place sont plus expérimentés et ce sont des hommes d’État. Je pense que, ils vont assez rapidement prendre cette mesure pour négocier avec les 3 pays afin de les ramener à la raison. Parce que, ce sont des pays très importants pour la région Ouest africaine>>, a t-il lancé.
Il reste à savoir si, le Mali, le Burkina et le Niger vont remettre en question leur démission pour être toujours membres de la CEDEAO. Parce que, bon nombre d’observateurs pensent que l’union de ces trois pays ne va pas aboutir à l’objectif visé à cause de plusieurs raisons : Sur le plan économique et financier, la persistance du terrorisme dans ces États etc.