La situation entre la presse guinéenne et les autorités préoccupe l’opinion nationale et internationale.
Depuis deux mois, les journalistes ont du mal à exercer librement leur métier en Guinée.
Plusieurs médias font face à des brouillages inédits.
À cela s’ajoutent les restrictions de l’Internet et le retrait de certains chaînes de télévision du bouquet canal+.
Chez nos confrères de la RFI ce vendredi 26 janvier, Lamine Guirassy, le patron du groupe Hadafo Média n’a pas masqué sa colère face aux tentatives d’étouffement de la presse guinéenne prônées par les autorités.
<< L’Internet depuis plus de deux mois, on n’a pas de connexion. Les gens ont peur. Quand est-ce que cette situation va s’arrêter ? Personne ne peut le dire. C’est un climat de désolation. On ne comprend pas. Le sauveur est devenu carrément l’oppresseur>>, a t-il déploré.
A cause de l’impact financier du retrait d’Espace tv du bouquet canal + et le brouillage de sa radio, Lamine Guirassy n’exclut pas de mettre des employés en congé technique dans les prochains jours.
<<Avec la situation qui prévaut, il va falloir prendre des dispositions. Depuis décembre, vu que l’audimat baisse, quand on voit les pertes, c’est des milliards de francs guinéens. Cela a des répercussions sur les salariés. Si la situation ne s’arrange pas, nous serons obligés de faire comme d’autres médias et avoir le service minimum>>, a t-il dit avant de poursuivre.
<<On n’a jamais vu ça quand on parle de transition. C’est la deuxième fois qu’on assiste à une transition après Dadis et Konaté. Au temps d’Alpha Condé, on a tellement dénoncé et critiqué. Mais jamais Alpha n’est arrivé à ce point jusqu’à demander aux opérateurs d’occulter des chaînes ou de brouiller les fréquences. Il ne l’a jamais fait. C’est à se demander si notre Etat est en train de devenir la Birmanie. Je me pose des questions. Cette chape de plomb, c’est juste extraordinaire. Ce qui est en train de se passer, c’est inédit.>>