Ils sont nombreux, les jeunes africains à avoir quitté leurs pays pour rejoindre les États-Unis par le chemin du Nicaragua.
Malgré les risques liés à ce voyage, ces jeunes venus des pays comme le Haïti, la Chine, l’Inde, la Guinée, le Sénégal, la Mauritanie, le Mexique…fournissent toutes leurs énergies pour pouvoir se retrouver un jour sur le sol américain.
En Guinée par exemple, s’expatrier de ce côté, est devenu une <<obsession>> pour des jeunes qui dénoncent la mauvaise gouvernance des autorités et le non partage <<équitablement>> des ressources du pays.
<< le risque de la route commence par Guatemala, où nous avons eu à faire avec des groupes mafieux qui nous ont fait passer du côté du Mexique. Encore une fois au Mexique, ce n’est pas facile avec les autorités de là-bas, surtout la police de l’immigration. Ils ont pris notre argent et ils nous ont fait retourner jusqu’à la frontière du Guatemala. Ce sont les dépenses sur dépenses qu’on a faites là-bas>>, nous retrace Daouda Diallo qui a réussi à entrer aux États-Unis à travers cette route il y a quelques semaines.
Plus loin, il donne les raisons de son départ de la Guinée.
<<les raisons pour lesquelles j’ai quitté le pays est que la vie humaine n’a plus d’importance pour les autorités, un pays où les citoyens n’ont plus le droit d’exiger ou de manifester pour leurs droits. Un pays où on tire et tue des gens simplement parce qu’ils manifestent pour revendiquer leurs droits, un pays où la vie devient de plus en plus difficile et coûteuse>>, explique t-il.
Ainsi, ce jeune migrant évoque ce qu’il retient de la vie en Guinée.
<<Dans mon histoire, ma vie était en risque là-bas. Et ce, à cause de mes opinions politiques dans le parti UFDG. J’ai été victime depuis le pouvoir de Koro. Et l’arrivée du CNRD, pour nous les choses allaient changer. Mais malheureusement ça n’a pas changé. Donc, mes souvenirs pour la Guinée est de la souffrance, la galère, l’espoir perdu et la manipulation des jeunes par les politiciens>>, regrette Daouda Diallo qui, selon son constat,<<dans les pays de l’Afrique de l’Ouest, les Sénégalais et Guinéens sont les plus nombreux>> à se lancer dans cette course à la recherche d’une <<vie ostentatoire.>>
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