Au lendemain de la prise du pouvoir par le CNRD, la lutte a été engagée par les nouvelles autorités pour interdir la « vente illicite » des produits pharmaceutiques en Guinée. Et, c’est la cour de répression des infractions économiques et financières ( CRIEF) qui avait fait un communiqué pour matérialiser cette volonté en ordonnant la fermeture des magasins où sont vendus illégalement les médicaments.
Même si cette décision avait suscité des débats à Conakry et à l’intérieur du pays, les nouveaux maitres avaient reçu le pari qui a conduit à l’interpellation et à la condamnation de certains vendeurs dans ce domaine par la CRIEF.
Récemment donc, cette pratique interdite avait commencé à refait surface dans plusieurs lieux à Conakry.
C’est pourquoi, la semaine dernière, des descentes spontanées ont été faites par la gendarmerie au grand marché de conakry, Madina, pour traquer et fermer toutes les boutiques de vente illicite des produits pharmaceutiques.
Le Procureur spécial de la CRIEF se montre ferme face à la manipulation de ces substances par les non professionnels.
<<Ce sont des produits dont la commercialisation est réglementée. Il n’y que les pharmaciens qui doivent revendre les médicaments>>, estime Ali Touré ce mardi chez nos confrères de Fim fm.
Sur les opérations entamées à Madina, il donne des explications.
<<Cette opération a commencé depuis très longtemps. Il y a eu beaucoup d’interprétation et de condamnation. Mais malgré tout, nous avons constaté que c’est un phénomène qui commençait encore à revenir. C’est pourquoi à notre niveau un comité de lutte a été mis en place, composé des acteurs de la santé, des agents de la sécurité représentés par la direction centrale des investigations judiciaires de la gendarmerie nationale ainsi que le parquet spécial de la CRIEF.
C’est cette commission qui a travaillé et qui a mis en place une stratégie d’intervention. C’est ce qui a permis de descendre sur Madina qui est considéré comme un nid de vente illicite des produits pharmaceutiques et qui a conduit à la fermeture de tous les magasins dans lesquels se vendent illégalement des médicaments,>> note Ali Touré.
Et de poursuivre.
<<Les descente ont été effectuées par les gendarmes en présence de mon substitut accompagné de deux grands cabinets d’huissiers à l’effet de constater tout ce qui se passe sur le terrain.
Lorsque les gendarmes viennent, ils constatent que c’est une boutique de produits pharmaceutiques, si le propriétaire est là, lui-même il ferme et la gendarmerie appose un scellé.
Donc il y a eu des interpellations. Il n’y a pas eu de dégâts ni de pillage comme il a été raconté.>>
Il ne nie pas la lenteur au niveau de l’administration de la direction de la pharmacie dans la délivrance des autorisations d’ouverture des pharmacies en Guinée.
Cependant, Ali Touré affirme que <<cela ne peut être un motif pour que ces gens là se lancent dans la clandestinité>>, il les fait une invite <<Si vous voulez le commerce et que vous avez fait la pharmacie, attendez qu’on vous y autorise. Si vous rencontrez des difficultés,remonter les pour qu’on déclenche.>>
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