Le ministre de la justice et des droits de l’Homme s’est s’exprimé ce vendredi chez nos confrères de Djoma tv sur incident survenu cette semaine au tribunal de première instance de Coyah où un procureur a violemment agressé un avocat.
Pour Alphonse Charles Wright, cette action est <<inadmissible.>>
Suite à cet acte contre la <<déontologie>> de l’appareil judiciaire, les avocats ont fait une assemblée ce vendredi 27 octobre pour condamner l’action exercée contre l’un de leur.
Ainsi, ils ont décidé de suspendre leurs activités dans l’ensemble des tribunaux du pays.
Une décision que le ministre Charles Wright n’a pas du tout apprécié. Il estime que les avocats sont allés trop vite dans le besoin.
Il donne son sentiment sur le sujet et les mesures qui étaient annoncées contre le procureur.
<<C’est avec beaucoup de gêne que j’aborde ce sujet en tant que ministre de la justice et de droit de l’homme.Quand on est avocat ou magistrats, on est tous astreint au respect des règles déontologiques. Quand vous prenez par exemple, la loi qui régit l’organisation de la profession d’avocat, il est dit, qu’en tout lieu et en toute circonstance, l’avocat est tenu obligé de s’adresser avec modération et courtoisie, ça veut veut tout dire. Magistrats, à tout lieu et en toute circonstance vous devriez avoir la retenue. Vous avez une balance, où pèse par parfois, les obligations déontologiques à l’égard du magistrats mais aussi à l’égard de l’avocat.
Quand vous prenez l’article 68 de la loi 014, cette disposition indique clairement que l’avocat doit à tout moment et en lieu observer une conduite exemplaire. Il doit s’exprimer avec mesure et modération tant à l’audience qu’à des lieux publics. Maintenant, si au cours d’une audience quelconque, quelle en soit la raison, et avocat et magistrat, nous appartenons tous à la grande famille judiciaire. Autant l’avocat doit du respect au magistrat autant le magistrat doit le même respect à l’avocat. Si par extraordinaire un avocat ou un magistrat arrive à violer cette règle déontologique au cours d’une audience, ce n’est pas la bagarre, ce n’est pas les injures. C’est la raison pour laquelle, dès que j’ai été informé, j’ai été surpris même de cette assemblée. Pour moi, elle n’avait même pas sa raison d’être. Quand j’ai appris ce comportement, je n’ai même pas attendu que le Barreau se réunisse pour prendre des mesures. J’ai demandé à la secrétaire générale de déférer le procureur près le tribunal de première instance de Coyah devant l’inspection des services judiciaires et je l’ai instruite, si les faits sont avérés de prendre l’arrêté de suspension sans délai.
Peu importe l’excuse qui a été présentée, pour moi c’est une question de principe dès lors qu’un magistrat ne peut avoir la retenue, quels en soient les motifs, rien ne justifie qu’on porte main sur un avocat,>> indique Alphonse Charles Wright ministre de la justice et des droits de l’Homme.
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